Oh ! Oh ! Oh ! Amis archers,

L’année tire à sa fin, et c’est le moment de conclure cette année sur la note enchantée de Noël. Reprenons là où je vous ai laissés la dernière fois… Nous sommes le samedi 16 décembre au soir, et le Trophée des Lutins touche à sa fin. Cependant, dans l’ombre des cibles, les lutins s’activent, car tout doit être prêt pour le lendemain matin à l’aube. Le balai a été passé, les cibles ont été déplacées, les feuilles de marque ont été déposées… et les derniers archers ont pris congé. Il est temps pour les lutins de savourer un repos bien mérité. À peine entrés dans la douce chaleur de leur maison, éclairée par quelques lumières, les plus jeunes s’endorment tandis que les plus anciens, habitués, effectuent les derniers préparatifs pour la journée du lendemain.

À 6h00, le réveil retentit. 17ème case du calendrier ouverte, tenues enfilées, petit café pris, et notre équipe de choc est sur les routes, prête à insuffler une nouvelle journée de magie de Noël. 

À 7h15, les portes de la Halle Bugeaud s’ouvrent sur une salle encore endormie. Les lumières peinent à s’allumer tandis que les archers de tous les clubs arrivent, arc à la main, bonnet sur la tête, et sourire aux lèvres. Les lutins et les elfes sont déjà sur leur train en bois, prêts à lancer cette belle journée d’hiver. Une douce odeur de café imprègne l’air, le cliquetis des agrafeuses pour les blasons résonne, accompagné du ronronnement de l’imprimante. Soudain, une douce mélodie de Noël s’échappe de la sono, achevant ce tableau féerique.

Pendant ce temps, les compétiteurs se préparent, montant leurs arcs, comptant leurs flèches et s’échauffant pour affronter le froid hivernal. Les dernières modifications sont effectuées, il est temps d’ouvrir le greffe. La Fille Noël est prête à accueillir les archers avec les arbitres spécialement venus pour l’occasion. Sa surprise est grande en découvrant des lutins, des pyjamas, des kilts, des tenues de Noël à perte de vue, accompagnés d’arcs mieux décorés que mon sapin, créant ainsi une atmosphère magique.

Les tirs commencent sur les doux chants de Noël, et les discussions des archers, ravis de se retrouver pour ce moment magique, résonnent. Certains découvrent leur première compétition, d’autres redécouvrent avec plaisir et enthousiasme la magie du pas de tir, le tout dans une tendre camaraderie.

Pendant ce temps, à la buvette, les elfes s’activent : les sandwichs sont préparés suivant la recette ancestrale secrète des Archers de la Haute-Ehn, tandis que les derniers gâteaux préparés la veille suite à l’appel lancé arrivent. Comme par magie, tout est prêt à la pause, permettant aux archers de savourer les douces saveurs locales et de reprendre des forces pour la suite.

Pendant cet instant chaleureux où chacun profite de l’autre, dans l’ombre du greffe, la Fille Noël et ses assistants s’activent : les résultats doivent être prêts avant la reprise des tirs. Avec sa main délicate et ferme, tel un chef d’orchestre, elle accomplit sa tâche avec une habileté sans faille.

Les tirs reprennent avec une ardeur renouvelée, les archers cherchant à dépasser leurs limites. Çà et là, des conseils et astuces sont échangés pour aider à progresser, sous le regard bienveillant des mascottes ayant passé la nuit sur le podium. Et toujours en fond, la musique de Noël pour permettre à chacun de rêver. Les volées s’enchaînent, rapprochant les archers un peu plus à chaque flèche tirée de la pause méridienne, où ils pourront partager leurs vieux souvenirs sur les pas de tir.

Pendant que tous se restaurent, la Fille Noël enregistre les résultats et prépare le deuxième départ, accompagnée de sa conteuse préférée, de la Mère Noël, d’un renne égaré, et d’un vieil archer venu prêter main forte. À peine le temps de prendre quelques forces que c’est reparti ! Le greffe rouvre ses portes, et là, deux archers se présentent après de nombreux kilomètres parcourus, prêts à défendre les couleurs de leur club. Mais voilà, aucune trace de leur inscription nulle part ! Et pire encore, il n’y a plus de place sur la ligne de tir. Alors qu’ils s’apprêtent à repartir sans avoir pu participer aux festivités, la Mère et la Fille Noël réfléchissent. Soudain, du fond de la salle, les grelots de la Mère Noël appellent quelques compétiteurs à elle. Durant de longues minutes, on les entend parler, mais impossible de comprendre leurs échanges, comme si la magie de Noël avait créé une bulle autour d’eux. Finalement, la Mère Noël disparaît dans le greffe, où tous les miracles sont possibles, et réapparaît quelques secondes après, le sourire aux lèvres. Grâce à leur inventivité et leur sang-froid, elles ont trouvé une solution pour que tous les présents puissent participer. Fortes de leur émotion, et entraînant les lutins dans leurs pas, la Fille et la Mère Noël lancent de concert la deuxième partie de la compétition, toujours accompagnée d’une douce et hivernale mélodie. Une fois les compétiteurs sur le pas de tir, elles prennent quelques instants pour rendre leur miracle définitif avec l’aide d’un renne errant dans le secteur.

Les volées s’enchaînent avec le même entrain que le matin, pourtant le temps semble s’être arrêté, comme si la magie de Noël voulait que ce moment dure toujours. En milieu d’après-midi, les grelots tintent, annonçant aux archers qu’ils vont pouvoir prendre le temps de profiter à nouveau de l’accueil des elfes de la buvette pour une dernière pause sucrée avant la fin de la journée.

Puis, pour la dernière fois, les archers rejoignent le pas de tir, faisant virevolter les flèches jusqu’en cible. Au fond de la salle, la Famille Noël et leurs petites mains préparent le final de cette journée. Les médailles et trophées, fabriqués dans la plus pure tradition par la Mère Noël, sont positionnés à côté du sapin, dans lequel des cadeaux ont fait leur apparition grâce à l’habileté d’une apprentie lutine venue apporter un peu d’espièglerie tout au long de la journée. Les applaudissements annonçant la fin de la compétition retentissent, et chacun range ses affaires le cœur rempli de la magie de Noël et la tête pleine de beaux souvenirs. Pendant ce temps, la Fille Noël rentre pour la dernière fois du week-end les résultats de la dernière série de flèches. Elle sait que le temps presse et que la route sera encore longue avant de retrouver la chaleur de son foyer, mais elle est consciencieuse et appliquée, et on peut voir en utilisant nos yeux d’enfant la magie de Noël l’entourant pour lui donner toute la force nécessaire. 

Ça y est, il est temps d’annoncer les résultats. Tous se rassemblent au pied du sapin pour écouter les sages paroles du Chef des Lutins, de la Mère Noël et de leur Fille, et découvrir les résultats de chacun. Comme chaque archer a été presque sage, tous ont droit à un cadeau et un chocolat, et les meilleurs d’entre eux pourront même choisir une belle médaille. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais cela aurait été oublier la partie la plus frissonnante de la journée : les résultats de la Tombola de Noël. Eh bien, oui, moi aussi, j’ai plus d’un tour dans mon sac… En effet, chaque compétiteur, pour son courage et sa bonne humeur, a reçu un ticket pour participer à cette tombola. Et les lots… mais quels lots : des bons cadeaux de chez Sherwood Archerie, cachés dans de magnifiques enveloppes décorées pour l’occasion, de quoi terminer la journée en beauté ! 

Enfin, il est temps de se quitter après un tendre pot de l’amitié et de se donner rendez-vous pour l’année prochaine. Tandis que les compétiteurs prennent la route, lutins, elfes, apprentie lutine, renne, maître des panneaux, conteuse, Fille Noël, Mère Noël, Chef des Lutins et j’en passe, rangent et nettoient la salle de fond en comble, effaçant toute trace de leur passage, laissant même douter les passants de leur présence. Seuls les tintements des grelots permettent de rendre réel cette journée qui n’a lieu qu’une fois dans l’année. 

Ainsi, je conclus cette histoire en cette fin d’année 2023, vous invitant à venir partager ce moment de magie et plein d’autre l’année prochaine, si le cœur vous en dit !

À bientôt sur un pas de tir ou ailleurs, 

Camille, conteuse auto-proclamée de l’AHE.

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